15 juin 2012

Les bonnes filles plantent des fleurs au printemps

Auteur : Claudia Larochelle
Titre : Les bonnes filles plantent des fleurs au printemps
Éditeur : Leméac
Parution : 2011
Format : 121 pages 


Résumé : 


Les bonnes filles de Claudia Larochelle sont des femmes auxquelles on voudrait tendre la main. Des femmes blessées, fatiguées. Ce recueil de 13 nouvelles nous présente leurs moments de doute et d'angoisse. On plonge littéralement au coeur de leurs sentiments. Sans pudeur et avec intensité.

Ce que j'ai aimé : 

-Pour moi, lire un recueil de nouvelles, c'est comme manger des bonbons. La satisfaction est immédiate. En quelques pages, je savoure la mise en bouche, puis je croque dans l'explosion de saveurs. C'est le piquant dénouement. Je dois dire que Claudia Larochelle, malgré ses sujets un peu amers, sait rassasier ses lecteurs avec des nouvelles brèves, qui nous accrochent dès les premières lignes. Ce n'est pas très joyeux. On aborde le deuil, le suicide, la maladie. Mais c'est très bien écrit. On étouffe. Des mots puissants, qui semblent coller à la peau des personnages.

-Des moments de détresse, nous en vivons tous. Ces femmes ne sont pas si différentes de nous, de notre mère, de nos amies. J'ai trouvé intéressant que l'auteure nous présente plusieurs portraits de femmes d'âges différents. Chacune porte en elle des questionnements face à l'étape de la vie qui les attend. Elles sont hantées par un homme, un enfant. Elles sont tiraillées entre leur masque et ce qu'elles ressentent véritablement. L'auteur n'a pas peur de s'en approcher, et c'est ce qui fait selon moi toute sa force.

Extraits favoris :

« L'homme en face de moi a l'air d'un félin. Ses yeux. Bridés noirs, ornés de cils si longs que je me demande s'il ne leur a pas appliqué du mascara. Je l'appellerai Félix le chat pour rire un peu. Quand je lui avouerai ce surnom, il me dira que je ne suis pas la première. Je ne suis jamais la première. »

« Je voudrais que Maud soit ma petite Sirène et qu'elle retourne dans mon ventre. Qu'avec sa queue sertie d'écailles brillantes elle nage dans mon liquide amniotique pour toujours. Mes entrailles seraient comme des algues auxquelles s'agripper pour rester à l'abri de tout. [...] Un lieu sans rien ni personne pour les faire voler en éclats. Où les papas restent avec les mamans. »

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