29 août 2012

Le juste retour des choses

Auteur : David Gilmour
Titre : Le juste retour des choses
Traduction : Sophie Cardinal-Corriveau
Éditeur : Leméac
Parution : 2012
Format : 204 pages



Résumé :

Le narrateur, un homme dans la soixantaine, débarque d'un train à l'improviste pour se retrouver dans cette ville où, 30 ans auparavant, il a vécu l'une de ses plus éprouvantes peine d'amour. Il remarque alors une formidable rivière, qui lui avait complètement échappé à l'époque. C'est à ce moment que naît son projet de retourner sur les lieux où il a souffert dans le passé. Maintenant que la douleur s'est estompée, il espère les voir sous une nouvelle perspective.

Entre fiction et autobiographie, l'auteur se replonge dans les moments forts de sa vie avec une bonne dose d'humour et de tendresse. Un roman profondément humain, écrit avec beaucoup d'humilité.

Ce que j'ai aimé :

-Ce qui me plaît dans l'écriture de David Gilmour, c'est ce sentiment que l'auteur est là avec nous, autour d'une bière dans un petit bar de quartier, par une douce soirée, et qu'il nous confie des anecdotes sur sa vie, comme à un ami de longue date. J'aime cette simplicité, ce naturel qui émane de ses réflexions. Le romancier s'inspire de sa vie, mais nous pouvons tous nous reconnaître dans les situations qu'il aborde : la perte d'un être cher, la fin d'une relation, l'amour de la musique et des livres.

-L'auteur revisite son passé et nous avons l'impression d'y être, à ce moment précis. Un sens de l'observation, sensible aux états d'âme de l'adolescent et de l'amoureux qu'il a été. Une écriture réaliste qui prend le temps de camper l'atmosphère. J'ai un grand respect pour cet écrivain qui sait nous montrer sa vulnérabilité, ses échecs, sans jamais tomber dans l'apitoiement. Son sens de l'auto-dérision et sa lucidité sont franchement sympathiques.

-Comme les chansons des Beatles qu'il affectionne, on se laisse bercer par la narration, d'une mélodie joyeuse et mélancolique à la fois. Un bel hommage à la vie, qui ne serait pas ce qu'elle est sans ces instants plus rock'n'roll. 

Extraits favoris :

« Il y a une façon de lire quand on est en voyage ; la lecture est, en soi, une sorte de transport [...]. On ne lit jamais comme ça à la maison. En fait, avec les années et une douzaine d'autres voyages, il m'est venu à l'esprit que la lecture seule est peut-être l'une des meilleures raisons de voyager. »

« Quand je repense à ma jeunesse, je me vois comme un grand oiseau échevelé, du genre qui entre dans une maison, renverse les lampes, dérange les gens attablés pour le souper et puis, après quelques petits tours ravageurs, s'échappe par la fenêtre. »

« Les arbres avec leurs branches pendantes, comme des enfants aux bras fatigués. »

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